Bonjour
Il y a quelques jours au cours d'une conversation, un ami m'a dit: " tu es décidément un incorrigible nostalgique ". Il a certainement raison,je viens d'en faire ce matin encore l'amère et pourtant délicieuse expérience.
C'est ma première rentrée scolaire , je possède encore une photo tout écornée de ce temps là, nos frimousses, nos bras croisés, nos cache-nez, nos tabliers boudinés sur d'invisibles lainages, je ne sais quoi d'un peu pitoyable anime cette image qui me fait penser à un entassement de moineaux sur une branche morte. Je revois la cour de récréation où nous nous précipitions en nous bousculant dès le premier tintement de cloche.Et pourtant,dans cette école perdue, dans cette classe aux tables de bois noir tailladé, à regarder à travers les feuillages du givre le paysage pétrifié, le ciel blanc où est suspendue la promesse de la neige et où dérive la cendre des oiseaux criards de l'hiver, il y a une joie inguérissable, intarissable, la source d'un bonheur si intense que tout le reste de la vie va en être illuminé.Sévère et lumineux paradis où chaque joie minuscule revêt ce poids précieux de la chose enfermée dans son éternité.C'est peut être le privilège des enfances trop belles.....
Il y a quelques jours au cours d'une conversation, un ami m'a dit: " tu es décidément un incorrigible nostalgique ". Il a certainement raison,je viens d'en faire ce matin encore l'amère et pourtant délicieuse expérience.
C'est ma première rentrée scolaire , je possède encore une photo tout écornée de ce temps là, nos frimousses, nos bras croisés, nos cache-nez, nos tabliers boudinés sur d'invisibles lainages, je ne sais quoi d'un peu pitoyable anime cette image qui me fait penser à un entassement de moineaux sur une branche morte. Je revois la cour de récréation où nous nous précipitions en nous bousculant dès le premier tintement de cloche.Et pourtant,dans cette école perdue, dans cette classe aux tables de bois noir tailladé, à regarder à travers les feuillages du givre le paysage pétrifié, le ciel blanc où est suspendue la promesse de la neige et où dérive la cendre des oiseaux criards de l'hiver, il y a une joie inguérissable, intarissable, la source d'un bonheur si intense que tout le reste de la vie va en être illuminé.Sévère et lumineux paradis où chaque joie minuscule revêt ce poids précieux de la chose enfermée dans son éternité.C'est peut être le privilège des enfances trop belles.....
" Dans la vie, il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec , on atterrit dans les étoiles " Oscar Wilde